La veille de notre départ pour l’Île d’Orléans, on a rendu visite à Sylvain et Geneviève, revenus il n’y a pas si longtemps, d’une tournée de l’ouest américain en faux VR.
Sylvain m’a expliqué en détail la technique qu’il a utilisée pour cuire des papillotes en Californie, un savant étagement de papier, de charbon et de bois. Édouard et moi avons donc décidé de répliquer la technique pour cuire les truites pêchées à notre arrivée à l’île. Grille débrouillard-50 par papa, papillotes truites et légumes par Nadia.
Les explications en images…
On place quelques feuilles de journal sous notre première couche de briquettes pour absorber l’humidité du sol.Sur les briquettes, on fait un étage de boules de papier, pour aider à allumer le bois qui va être au dessus.On devait n’y mettre que du petit bois, mais elles sont tellement sèches qu’on décide de mettre aussi quelques bûches qui vont brûler très vite.Après 15-20 minutes, on a une bonne source de chaleur constante de tisons de bois et des briquettes bien allumées pour cuire nos papillotes.
C’était la première fois que mon ami Édouard faisait du camping en Westfalia, alors pendant les premiers kilomètres je lui ai expliqué où sont tous les trucs, comment ouvrir les compartiments et déplacer le mobilier, et comment monter dans notre lit une fois que le toit est levé.
Quand on roule on est assis dans le salon-cuisine-chambre à l’arrière…
Après être allés réserver notre site (113) au camping à Saint-François, on est allés de l’autre côté de l’île à Sainte-Famille pêcher quelques truites pour le souper, à la ferme de Richard Boily.
Le bassin de pêche n’est pas très grand, et il y a des gens partout autour.
Il faisait très chaud, et les truites n’avaient pas assez faim pour se laisser prendre par les vers ou les grains de maïs. Ce qui donnait les meilleurs résultats, c’était de faire sauter le bout de la ligne juste à la surface de l’eau pour imiter la moulée qui tombe en poignées… À ce moment, il y en a plusieurs qui venaient voir. On a triché un peu en laissant tomber des pincées de moulée autour de nos hameçons, et on a finalement réussi à en sortir quatre.
On les voit qui s’approchent quand je fais sauter mon ver à la surface…
Pour la cuisson des truites, c’est raconté dans un autre article.
Après le dîner et un peu de baignade, on s’est rendus au quai pour pêcher. La pêche à l’esturgeon, Ce n’est pas une pêche très active. On lance la ligne très loin, on laisse descendre la pesée et les appâts au fond, on tend la ligne, et on attend…
Sur le bout du quai de St-François, pêchant l’esturgeon.
Ça a peut-être mordu quelques fois, mais on n’a rien attrapé pendant nos deux heures de pêche.
La noirceur venue, on s’est transformés en artificiers! En surprise, mon père avait apporté un ensemble de feux. On est allés sur le bord du fleuve, loin du camping et où il n’y a pas de maison ou chalet, pour les installer et les lancer.
Ce n’était plus vraiment une surprise, mais on était plutôt impressionnés de voir la boîte. Elle était scellée dans un sac noir, pour pouvoir circuler en douce sur le camping… 😉On creuse des trous dans la plage pour les enfouir partiellement. Sur chacun est écrit à quelle profondeur il doit être enfoui.Le seul qu’on ait réussi à capter correctement, des flammèches blanches au sol…
Dimanche avant-midi, on est retournés pêcher au quai, alors que la marée commençait juste à monter. Il y a avait beaucoup de courant dans le fleuve et pas beaucoup de pêcheurs. En fait deux, qui sont tour à tour partis dans les quinze minutes suivantes. Le dernier à partir, le vieux monsieur habillé en capitaine qui habite le chalet juste au coin du quai, nous a dit de lancer nos lignes où il était si on voulait attraper quelque chose, et c’est ce qu’on a fait.
Après environ une heure de pêche, j’ai senti un gros coup sur ma canne, et ensuite plus rien… J’ai alors entrepris de ramener mon fil pour vérifier si j’avais encore des appâts à mes hameçons. C’était tellement difficile que je croyais être pris au fond. Mon père est venu en renfort, et lui pensait qu’on ramenait une grosse branche d’arbre. Sauf qu’à un moment, on a réalisé que ma ligne se promenait lentement de gauche à droite et vice-versa. Il y avait clairement quelque chose de gros au bout de la ligne qui se promenait au fond de l’eau…
J’ai donc continué à difficilement ramener ma ligne, et soudain, on l’a vu apparaître à la surface, un magnifique esturgeon jaune!
J’ai finalement été capable de ramener assez de fil pour qu’on voie l’esturgeon qu’il y a au bout.
Mais il fallait d’abord le sortir de l’eau pour le mesurer, et pas question de le faire avec la canne, trop lourd… Édouard a du retourner au terrain de camping chercher le filet qu’on avait laissé là, et ensuite mon père est descendu par une des échelles du quai pour aller le chercher à la surface de l’eau trois ou quatre mètres plus bas.
On a dû descendre dans une échelle pour le chercher, comme il était beaucoup trop lourd pour le remonter avec ma canne.
Une fois dépris du filet on a réalisé qu’il lui manquait trois pouces pour pouvoir le conserver. Mais ça reste ma plus grosse prise à vie, toutes espèces confondues, et j’en suis très fier!
Un des curieux avec nous quand on l’a remonté l’a mesuré et re-mesuré, pour s’assurer qu’on ne pouvait pas le garder.
Il y avait beaucoup de curieux impressionnés sur le quai, et on s’est fait prendre en photo par plein de gens qu’on ne connaît pas, comme des rockstars… 🙂
Plein de gens sur le quai sont venus voir de plus près ce que j’avais attrapé.
J’ai manqué la croisière à l’aller! Je dormais paisiblement dans le Westfalia qu’on voit au fond…
Ça faisait longtemps que c’était planifié par Nadia, son amie Rachel et ses parents (Benoît et Francine), qu’on passe une fin de semaine à Tadoussac avec nos Westfalia respectifs.
On a un terrain avec vue sur le fleuve. On voit aussi le Westfalia de Benoît en arrière.
Le Camping Tadoussac est en haut d’une falaise d’où on voit très bien le fleuve et la baie.
La vue qu’on a de notre camping en haut de la falaise.L’équipage de notre Westfalia.
En fin de journée, lorsque le soleil se couche, les couleurs dans le fjord sont parfois assez impressionnantes…
Assez impressionnant avec la brume.
Côté poisson, comme la plupart des rivières qui se jettent dans le fleuve dans cette section de la côte sont des rivières à saumon controlées, c’était plus simple d’aller pêcher au fleuve, à partir d’un quai. Celui de Tadoussac, dans la baie du même nom, est parfait pour ça, lorsqu’il n’y a pas trop de bateaux à quai. C’est ce qu’on a fait, mon père, Benoît et moi samedi matin.
Il ne fait vraiment pas très beau à Tadoussac samedi matin, mais ce n’est pas ça qui va m’empêcher de pêcher!
Ça m’a pris environ une heure pour capturer une grosse morue, assez grosse pour rendre les autres pêcheurs sur le quai jaloux… Et assez étrangement, en décrochant l’hameçon, on a remarqué qu’elle venait de manger un petit poisson qui ressemblait beaucoup à mon Gulp!®, j’avais donc choisi le bon appât!
La morue que j’ai pêchée sur le quai de Tadoussac.C’est beaucoup plus compliqué à arranger qu’une truite.
Qui dit Tadoussac dit évidemment baleines. On s’est rendus à Grandes-Bergeronnes pour faire une excursion de deux heures en zodiac de douze passagers. Notre capitaine nous a confirmé en revenant au quai que nous avions été très chanceux, parce que à part des bélugas, nous avons vu tout ce qu’il y avait à voir dans le secteur (baleine à bosse, rorqual commun, grand rorqual, marsouins…). Mais trop de vent, d’eau et de risque pour des photos…
J’ai même conduit un grand bout sur le chemin du retour!
Au retour, on a décidé d’étirer le voyage d’une nuitée, et on est arrêtés en chemin au camping Le Genévrier à Baie-Saint-Paul. Juste à côté du terrain. il y a La Laiterie Charlevoix et son économusée du fromage. Il y a même un sentier qui communique entre les deux par le bois, je suis donc allé faire un petit tour de tracteur.
J’ai aussi conduit un vieux tracteur à l’économusée du fromage.Il fait froid à Baie-Saint-Paul, assez pour emprunter une tuque à Nadia pour dormir…
Je revenais de Morin Heights avec ma mère et Steve, alors on a rejoint papa et Nadia à Sainte-Anne-de-la-Pérade sur le bord de la 40, pour que j’embarque avec eux jusqu’en haut de Shawinigan au Camping du Parc, à environ vingt minutes de route de l’entrée Saint-Mathieu du Parc National de la Mauricie.
On s’est choisi un beau terrain avec le tour boisé, mais surtout, parfaitement au niveau! Ce n’est pas la force de tous les terrains de camping…
Notre terrain au Camping du Parc.Des tâches pour tout le monde en camping… Ici, j’aide pour la vaisselle du souper.
En arrivant dans le stationnement de l’accueil du parc le lendemain matin, on a appris que le Lac Wapizagonke venait d’être fermé pour la pêche pour le reste de l’été… 🙁 Pour la plupart des autres lacs, il faut avoir son canot monté sur un véhicule pour s’y rendre, et ensuite faire un peu de portage. Nous on était dépendants du canot loué sur le bord du Wapizagonke, sans pouvoir le transporter en véhicule… Mais on s’est fait dire par Michel, ex-biologiste en chef de Parcs Canada pour le parc, maintenant pêcheur, qu’on pouvait se rendre au lac Avalon par un sentier de portage qu’on serait probablement capable de faire, et qu’en fait c’était pas mal notre seule possibilité de pêcher…
Pour pouvoir pêcher dans un des lacs du Parc de la Mauricie, il faut d’abord gagner au tirage au sort le matin, et ensuite choisir dans quel lac on veut pêcher en fonction du nombre de places restantes par lac. On s’est donc présentés pour le tirage à sept heures. Mon numéro est sorti en deuxième, et on a choisi deux des trois places disponibles du lac Avalon. On s’est loué un canot léger (on voit presque à travers, peu rassurant…), et on a traversé deux des quatre bassins du Wapizagonke pour se rendre jusqu’à l’entrée du portage pour le lac Avalon…
Dans notre canot léger, dans le petit passage entre les deuxième et troisième bassins du majestueux Wapizagonke.On était les premiers dans le lac, qui était plutôt calme… À l’entrée du bassin numéro trois.
Entre le troisième et le quatrième bassin, il faut passer par un long ruisseau dans lequel il n’y a pas toujours assez d’eau. On a donc dû débarquer et tirer le canot à pied sur quelques mètres. En se faisant, on a croisé des canards pas du tout sympathiques, dont un qui m’a attaqué en essayant de me pincer une cheville avec son bec. J’en ai même vu un autre attraper et manger une grenouille vivante d’une bouchée!
Canard peu sympathique.
Nous n’avons pas vu la pancarte de l’entrée du portage pour le lac Avalon avant d’atteindre le bout du quatrième bassin. C’est seulement au retour que nous l’avons remarquée… La vue du début du sentier de portage nous a un peu refroidis. Ça commençait par une montée plutôt abrupte qui nous a découragés. Avec notre équipement de pêche et le canot, on aurait dû faire deux voyages pour se rendre au lac, et deux autres pour revenir du lac, sur 1,2 km…
On voit ce qu’on a parcouru en canot, et où se trouve le Lac Avalon par rapport au Lac Wapizagonke.
Donc ça s’est résumé à quatre heures de canot, sans pêche, mais on a eu bien du plaisir quand même…
En fin de journée, à notre camping sur la pointe de l’Île Melville dans la rivière Saint-Maurice en plein coeur de Shawinigan, j’ai eu un prix de consolation avec un achigan à petite bouche très combatif…
Un bel achigan à petite bouche, capturé dans la Rivière Saint-Maurice à Shawinigan.
La rivière est quand même assez large, très profonde par endroits, et on n’était pas très loin du fleuve, donc je ne savais pas trop quel genre de poisson je pouvais capturer là.
On occupait un des derniers terrains du bout de la presqu’île, et j’ai attrapé mon achigan où pointe la flèche.