Comme c’était prévu que j’aille passer deux jours à Montmagny chez mes grands-parents Couillard, mon père m’a suggéré un cajòn comme projet de bricolage à réaliser avec mon grand-père dans son atelier. J’ai d’abord cherché ce qu’est un cajòn, et après avoir entendu tous les sons et genres de rythme qu’on pouvait faire avec cet instrument, j’ai embarqué dans le projet.
Après s’être entendu sur le modèle et les dimensions, nous sommes allés chercher du bois (du contreplaqué de bouleau russe) et quelques pièces pour construire le tout, entre autres des pattes de caoutchouc pour mettre en dessous, et une chaîne de caisse-claire pour placer à l’intérieur de la surface où on frappe. C’est ce qui produit la vibration et la sonorité métalique. Nous avons aussi communiqué un plan sommaire à mon grand-père qui avait aussi fait des recherches de son côté.

On a coupé les morceaux aux bonnes dimensions, et on procède à l’assemblage. La caisse est en contreplaqué d’environ 3/4 de pouce, alors que le devant, qui n’est pas là dans l’image suivante, est beaucoup plus mince, pour pouvoir vibrer un peu comme une peau de tambour.

Une fois la construction terminée et avant la finition, ça ressemble à ça. En passant, oui, on en joue assis dessus.

On a choisi de teindre la caisse très foncé avec une teinture en gel qui se travaille plutôt facilement. Moka est le nom de la couleur utilisée.

Pour la tapa, la surface mince à l’avant sur laquelle on frappe, on a essayé de faire un sunburst comme sur les belles guitares de Fender, Gibson ou PRS.

Mais on a un peu manqué notre coup… On n’avait pas le bon type de teinture pour ce genre d’application, et on a commencé par la mauvaise couleur pour faire notre dégradé. On a donc refait une nouvelle tapa qu’on a décidé de teindre plus pâle que le reste du cajòn. Cerisier traditionnel américain est le nom de la couleur utilisée.

Il ne restait qu’à s’équiper d’un sac pour le transporter sans le briser, pour que je puisse l’apporter au studio de Christian, mon professeur de batterie pour un cours.

Quand j’ai dit à mon professeur de batterie que je m’en fabriquais un, il m’a offert de consacrer une partie du cours sur le cajòn pour qu’il me montre les rudiments. J’ai tout de suite accepté!
Lui est commandité par la compagnie Meinl, donc le sien est de cette marque. Après avoir comparé la sonorité du mien et du sien, on en est venu à la conclusion qu’il nous restait quelques ajustements à lui faire. On va entre autres essayer de générer la vibration avec une corde de guitare sous la tapa au lieu de la chaîne de caisse-claire. Quand ce sera fait et que j’aurai pratiqué un peu plus, je vous ferai une vidéo pour un autre article.
Super idée de créer sois même un instrument !!